Ready... Steady... Fight !

Stella s'assit à côté de Stanislas, lui refilant un petit coup de coupe sur le bras au passage. Elle avait retrouvé son sourire, mais il était moins agressif que d'habitude. Elle haussa un sourcil, l'air amusé.

- Roh, c'est bon ! Même moi j'ai été surprise, arrête de chipoter ! J'ai même pas eu le temps de comprendre, en plus... Will est impatient, c'est tout. Toi, tu es plus calme, plus posé. Tu as le droit de prendre ton temps. Et puis, c'est le moment parfait pour que naisse une belle histoire. En plus, ça se voit, elle est folle de toi. T'as toutes les chances avec elle, tente-les !

Stanislas ouvrit de yeux ronds comme des soucoupes. Il bégaya quelque chose, n'arriva à rien dire. Il resta quelques instants comme ça sans rien dire, avec Stella qui pouffait dans son coin en frappant un rocher pour s'éviter d'exploser de rire. Le garçon lui lança un regard de reproches, puis, tout en s'adressant à Lune, il pointa son doigt sur la jeune fille blonde.

- C'est... C'est de sa faute, hein ! Enfin je veux dire, euh... T'as tout entendu ?

Stanislas vira au rouge cramoisi, lança pour la énième fois un regard assassin à Stella. Il détourna la tête, essaya de ne pas diriger son regard vers Lune... En plus, la princesse en rajoutait. Il ne réussissait plus à parler, tellement il était gêné.

- Hm... Ste... Stella ? Tu pourrais appeler William, je peux plus marcher, là... Stella ? Tu m'écoutes, dis ?

Explosée de rire, Stella ne pouvait plus placer une seule parole. Elle tapait du poing sur un rocher pour se retenir de rire à la tête de Stanislas et de Lune. Puis, sa crise de fou rire passée, elle répondit à Stanislas.

- Euh, oui... Si tu veux... Attends une seconde. Je... Oui, j'appelle Will... Ah, quand je vais lui dire ça...

Stella ouvrit des yeux ronds en regardant Lune. Qu'allait-elle insinuer, cette... Elle secoua la tête.

- N'importe quoi ! Je ne suis pas Marie, tout de même. T'es sûre que t'as pas de trop grosses blessures ? Contre Angelina, tout de même, on n'en ressort jamais indemne... Je me souviens, quand...

Ses mains se remirent à trembler, elle enfouit sa tête sous ses cheveux.

Stella se précipita vers Lune d'un bond, la boîte à médicaments déjà en main. Elle l'ouvrit avec une clé, sortit deux ou trois pommades en vitesse, et commença à appliquer les produits sur les blessures de Lune. Elle tremblait de tous ses membres.

- Stanislas... Je n'ai aucune garantie que les pommades vont marcher. Juliet m'a dit qu'elles marchaient sur les humains, mais, sur les vampires, va savoir...

Stella soupira, appliquant une pommade bleue sur les blessures de Lune. Elle haussa les sourcils face à l'énervement de la vampire.

- Économise ta salive. William peut pas porter deux personnes, tu devras essayer de marcher... Stanislas est nase, là, il peut pas faire un pas. A moins que tu voudras, après, que je t'aide à te lever et à aller jusqu'au pensionnat ?

Stanislas fronça les sourcils. Qu'est-ce qu'elles avaient toutes, à jouer les wonder-woman ?

- Ça va pas ! Imagine qu'Ange te retrouve, la grosse galère, quoi ! Elle te défonce, elle reprends les rollers, et ce sera fini pour toi... On ne plaisante pas avec les Black, Lune.

Il avait prononcé cette dernière peut-être un peu trop agressivement. Mais la simple idée d'imaginer Lune aux griffes d'Angelina le mettait sur les nerfs. Il serra les poings.

William arriva en courant, et se posta devant Stanislas, Lune, et Stella. Voyant Stella trembler, il s'agenouilla directement auprès d'elle. Il prit ses mains dans les siennes.

- Ça... Ça va, Stella ? Tu pourras aller jusqu'au pensionnat ? T'as besoin de quelque chose ?

Il se retourna vers Stanislas et Lune, sans quitter le contact des mains glacées de Stella.

- Que s'est-il passé ? Comment ça se fait que vous êtes amochés comme ça ? Ne me dites pas que...

Stella dirigea un regard reconnaissant vers William. Les évènements la rattrapaient à nouveau. Heureusement qu'eux, ses amis, étaient là pour la soutenir...

- Ça va, Will. Ça pourrait aller plus mal. Je m'excuse de te causer encore du soucis. Occupe-toi d'eux, s'il te plaît. Je t'expliquerai tout en chemin.

Elle lui adressa un faible sourire affectueux. Décidément, William restait William... Malgré ses airs froids, il était toujours aussi inquiet rapidement... Comme eux tous, d'ailleurs...

Stanislas croisa les bras, mais même ce simple mouvement lui arrachait une grimace. Angelina n'y état pas allée avec le dos de la main... Il seraient sûrement obligés de faire deux aller-retours. Ses jambes ne répondaient pas. Et pourtant, on ne pouvait se résoudre à laisser les deux filles toutes seules...

- Ange, lâcha-t-il simplement à l'adresse de William. Je me disais bien que c'était étrange. Tu ne pouvais pas la battre.

Si cela ne tenait qu'à lui, il se jetterait directement sur William pour lui faire regretter de les avoir mis en danger.

- Comment vas-tu faire pour garder la face quand Yan arrivera ?

William lança un regard dur à Stanislas. Il la ramenai, en plus ? Merde, il était sûr qu'Ange était en cause dans cette histoire... Il cuplabilisait déjà assez, pas besoin de surenchérir !

- Tu aurais préféré que je crève ? lança-t-il froidement. Le résultat serait le même. Tu crois que tu aurais fais mieux, toi ? Espèce de sale crevard.

Il se détourna de Stanislas. Il n'avait pas envie de continuer cette conversation.

Stella regarda les deux garçons se défier du regard. Non ! Ça n'allait pas commencer ? Ils n'avaient que ça dans la tête ? Le combat ? Apparemment. Influence d'Ange, encore...

- Ca... Calmez-vous. Stanislas, William, on discutera de cette connerie toute à l'heure. C'est un ordre. Stanley, la ferme. Morgan, Alan, arrêtez de pinailler.

Elle avait reprit un peu d'assurance, un peu de présence.

Stanislas serra les poings, fixa William droit dans les yeux.

- Sale crevard... Tu vas voir ce qu'il te dit, le crevard...

Il fut interrompu par Stella .Évidemment. Ça devait être plus dur pour elle que n'importe qui d'autre. Et pourtant... Il se sentait trahi. Il se sentait surtout faible et inutile, en vérité...

- Lune, cette affaire est sérieuse. Te fous pas de nous.