"Devine. Il n'y a que quatre choses qui n'auront cesse d'exister chez l'homme."

"La vie". Premier point.
Il se souvenait avoir trouvé celui-là au premier coup. Il se souvenait qu'il devait protéger Stella pendant une de ses sorties quotidiennes dans le jardin. Elle était protégée partout, et il assurait sa défense seul, au début. Sans toute la bande.
Le deuxième point, lui, avait été moins facile à trouver. En fait, c'était parce qu'il avait été déconcentré par Jake qui ricanait sur les complications que s'imposaient les filles importantes. Yan avait donc cherché pendant une bonne dizaine de minutes tandis que son Autre n'arrêtait pas de réclamer des bonbons au caramel.
Yan se frappa la tête. Pourquoi penser à cela maintenant ? Il avait des choses plus importantes à régler ! Notamment, l'apparition d'un Autre dans ce pensionnat pourri. Et d'Angelina, par-dessus le marché. Pressé, il ouvrit la porte, et faillit bousculer quelqu'un.

- Pardon.

Kagurai marchait, contrairement a ses habitudes, un peu partout pour essayer de se repérer, étant donner que a part glander, elle n'avait rien fait, ce qui revient au même de toute façon. Elle se dirigeait vers l'entrée. Elle manqua de peu de bousculer une personne, surement un nouveau ou une nouvelle puisqu'elle n'avait jamais vu sa tête avant. Elle se poussa vivement sur le côté pour éviter de le cogner.

Ah ! heu ... pardon, Bafouilla-t-elle.Pardon ...

Elle n'y fit pas plus attention. elle se sentait bizarre ...

Yan regarda de haut le petit gnome (n'oublions pas qu'il faisait presque deux mètres) qui l'avait bousculé. Il semblait reconnaître son visage, mais...
"La mort". Deuxième point.
Comment cette fille pouvait-elle faire pour se retrouver ici ? Ah oui.

- Oh, mais c'est Aya-Machin-Chouette. Comment ça va, ennemie de l'Empire de glace ? Moi c'est Tailer, t'as pas besoin de savoir mon prénom, Tailer devrait te suffire. J'imagine qui tu me connais, au moins de nom, n'est-ce pas ?

Fausse prestance, fausse assurance, et arrogance tout aussi feinte, Yan imaginait la future Reine des Enfers et du Néant (et même comme vampire) un peu plus impressionnante...

- Je t'appelle comme je veux, petite gnome. Pour moi tu es Aya-Truc-Truc. Tes parents avaient qu'a te filer un nom plus convenable. C'est étonnant que l'État Civil ait accepté ton prénom ! C'est pas sympa de leur part, tu démarres avec un handicap dans la vie, quand tu te prénommes comme ça. Dommage pour toi ! Après tout, les gnomes-sangsues, ça ne peut qu'être malchanceux...

- Oh, oh, Mademoiselle Aya-Machin se met en colère ? C'est rare, dis donc ! Mais ça confirme bien ce que je pensais : les gnomes font toujours la gueule !

Il se retint de rire devant elle. Il jeta un coup d'œil à sa montre. Merde ! Il allait encore être en retard.

- Bon, je te laisse, gnominette ! Amuse-toi bien dans ce pensionnat pourri !

Il la salua d'un geste vague de la main et s'échappa sans demander son reste.